Site médiéval de Peratallada

Le village de Peratallada est situé dans la province de Gérone, à mi-chemin entre Barcelone et la frontière française, au cœur de l’Empordà et à quelques kilomètres de la Costa Brava.

Son climat agréable et sa facilité d’accès, l’importance des festivals et des événements populaires, le caractère unique des fêtes et des marchés, la beauté des criques et des plages, le riche patrimoine culturel et historique, la gastronomie de qualité et le très large éventail d’activités et de services offerts par notre région font de l’Empordà un cadre idyllique pour passer des vacances de rêve.

En plus de son patrimoine architectural et historique, la ville est également connue pour son offre artisanale et surtout gastronomique. Les rues du village regorgent de nombreux restaurants qui complètent idéalement les visites.

Peratallada a réussi à préserver son caractère rural tout en se maintenant fidèle à ses origines architecturales et urbaines. Elle a réussi à s’étendre harmonieusement au-delà de ses murailles. La ville conserve encore son tracé urbain médiéval. De la plaça de Les Voltes (place des arcades), avec ses porches uniques, jusqu’au méandre de ruelles étroites, vous pourrez découvrir un ensemble unique d’architecture populaire. Des vieilles maisons typiques du 16ème siècle sont encore présentes sur les parties les plus anciennes des murailles. Les maisons traditionnelles de Peratallada sont divisées en deux parties, avec un rez-de-chaussée en arcades qui sert de magasin et de cave, et un premier étage qui accueille la partie résidentielle. Éventuellement, un deuxième étage sert de grenier ou de grange et très souvent, l’arrière donne sur une large cour.

Le toponyme de Petra scissa ou Petra Tallada est attesté depuis le 10ème siècle. Plus tard, le nom apparaît, avec quelques légères variantes, soit dans le village, soit dans les noms des membres de la lignée de Peratallada, devenue au fil du temps l’une des plus importantes lignées du Baix Empordà. Par exemple, en 1062, mention est faite d’un certain Bernardi de Patra Taliada ; en 1065, d’un Castro de Petra Taliata. Voici une liste de toutes les variantes du nom ainsi que leur date : Petrataliata (1088), Petra Taliata (1111), Petra Talata (1112), Petra Incisa et Patra Taiata (1128), Petra tayada (1143), Petra incisa (1169, 1173), Petricissa (1202, 1222), etc.

L’église de Sant Esteve

Il s’agit d’une église romane à nef double, avec des absides semi-circulaires, construite avec un appareil de pierres de taille carrées. Sur la façade, il convient d’admirer le portail, avec son arc en plein cintre à voussoirs, ses moulures, la rosace simple et les trois corbeaux qui soutenaient certainement des poutres d’un porche disparu. L’église romane a subi plusieurs modifications plus tardives, particulièrement visibles à l’intérieur. La nef centrale a une voûte en ogive avec trois arcs-doubleaux ; la nef du nord a une voûte en berceau, suivie d’une section en ogive. À l’heure actuelle, l’intérieur du bâtiment n’est pas ouvert au public.

Le château fort

Les documents écrits montrent qu’il existait dès 1065, mais certaines structures architecturales semblent attester d’une présence bien plus ancienne. Dans son état actuel, il présente des parties d’époques et de styles différents. Il s’agit d’un vaste mélange de bâtiments qui forment l’une des forteresses médiévales les plus intéressantes du pays. Ce château, qui avait été abandonné et finalement vendu par les descendants des Cruïlles-Peratallada, fut utilisé pendant des années par les paysans jusqu’à ce que les propriétaires actuels, les comtes de Torroella de Montgrí, décident de le restaurer, vers 1965. Son état actuel permet de distinguer deux secteurs clairement différenciés en fonction de leur structure et de leur fonction historique : la partie fortifiée et le palais.

La partie fortifiée ou défensive, c’est-à-dire le château à proprement dit, est perché sur un immense socle de grès naturel, coupé artificiellement pour lui conférer une certaine verticalité. Le monticule rocheux s’élève quatre ou cinq mètres au-dessus du sol. Il présente deux côtés rectilignes. Les deux autres forment des courbes irrégulières. Le donjon, véritable emblème de la ville, surplombe l’ensemble. La muraille qui l’entoure suit la forme irrégulière de la colline et conserve quelques merlins. Les pierres massives de la muraille qui encercle la tour pourraient provenir d’une construction de l’époque romaine tardive ou wisigothique. 

Le plan du château correspond aux forteresses du haut Moyen Âge, typiques de l’époque carolingienne. Cependant, la structure architecturale actuelle est le résultat de reconstructions plus tardives. Elle est considérée comme romane (11-12ème siècles), tout comme l’essentiel de l’enceinte fortifiée, malgré quelques réformes plus tardives. Des vestiges d’un village plus ancien, antérieur aux bâtiments médiévaux subsistants, peuvent être observés jusqu’à l’ancienne fortifiée, mais également à ses pieds, notamment dans l’arrière-cour du palais et au-dessous. Plusieurs fondations et de nombreuses cavités et rainures sont encore visibles dans le sol rocheux.

 

Le palais est composé de différents composantes qui occupent une grande surface au sud-est et au niveau inférieur de la partie défensive. Il présente un plan complexe, irrégulier et éclaté. Ces constructions entourent la cour centrale, même s’il existe d’autres espaces ouverts, partiellement clos par des murs en pierre. La façade principale du palais donne sur le côté et occupe une grande partie de la Plaça del Castell. Les travaux de restauration ont permis de rétablir la structure d’origine de certaines de ses ouvertures. On trouve ainsi, à l’étage, quatre grandes fenêtres à meneaux avec des arcs gothiques, de fines colonnes et des chapiteaux tréflés surmontés de motifs décoratifs chantournés.